Heide Goettner-Abendroth est une philosophe allemande qui s'est spécialisée dans la recherche et l'étude des sociétés matriarcales. Elle a été beaucoup critiquée, en partie du fait qu'elle prend pour hypothèse que les premières sociétés humaines ont été matriarcales.
Pour elle, ce terme ne signifie pas un équivalent féminin du patriarcat, une domination par les femmes sur les hommes. Il signifie simplement une absence de domination masculine, une société égalitaire et qui, sur le plan politique, s'appuie sur un consensus, et pas seulement sur une majorité.
Mais cette hypothèse, bien que ne pouvant effectivement pas être prouvée scientifiquement à ce jour, lui permet de former un récit construit et cohérent, basé sur une description riche d'exemples qui, eux, ont bien été observés, en Asie occidentale et en Europe.
Si certains points, comme le passage au patriarcat, demandent à ce que leur étude soit poursuivie et complétée, cette lecture apporte un point de vue novateur sur les sociétés humaines et leurs passés. Un point de vue que le paléoanthropologue Pascal Picq juge positif sur de nombreux plans, dans son Et l'évolution créa la femme.