418- Contre la guerre : les peuples sont pour la paix

... Les gens qui ont des souvenirs de la guerre chez eux, ils la détestent. En Italie, ils ont eu le fascisme de Mussolini comme résultat de la Première Guerre mondiale : ils disent et répètent qu'ils ne veulent pas de guerre ; ils ajoutent le mot "paix" sur le drapeau italien. La plupart refuse que le pays renforce son armée, et pense qu'il y a plus urgent que dépenser pour la défense du pays. Même la Constitution dit que "l'Italie répudie la guerre (...) comme mode de solution des conflits internationaux"...

            Les dirigeants nous parlent beaucoup de guerre en France : "Il faut une armée plus forte, plus de munitions, plus d'argent pour l'armée." Et on ajoute : "On ne peut plus compter sur les Américains, il faut bien les remplacer". Et quand cela ne suffit pas, on en rajoute : "On est déjà très endetté. Il faut faire quelque chose pour trouver de l'argent".

            Et ça discute pour savoir si on augmente la TVA, ce qui nous ferait payer plus cher tout ce qu'on doit acheter. Ou si on prend sur la protection sociale, en nous remboursant plus mal la santé... "Il va falloir payer ! On n'a pas le choix !"

            Eh bien si, on a le choix ! On a le choix entre préparer la guerre et vouloir la paix. Les dirigeants parlent tous de paix. Mais ils n'en parlent que parce qu'ils savent très bien que les populations, elles, détestent la guerre et veulent la paix. Trump avait promis d'arrêter la guerre en Ukraine en 24 heures. Mais il n'a arrêté aucune guerre, ni en Ukraine, ni à Gaza, où il continue d'envoyer des armes à Israël.

            En France aussi, les dirigeants parlent de paix. Ils nous expliquent que pour avoir la paix, il faut une armée forte. On ne voit pas la différence avec préparer la guerre !  Et en réalité, la France n'a jamais arrêté de faire des guerres, en Yougoslavie (1991 et 1999), en Afghanistan (2001 et 2010), en Libye (2011), en Syrie 2014 à aujourd'hui), en Irak (2014 à aujourd'hui). Les grands responsables appellent ça des "opérations de maintien de la paix". En France, on n'a pas trop vu les horreurs de ces guerres-là, elles sont loin. On en voit un peu plus pour l'Ukraine, parce que c'est en Europe. Mais les atrocités sont les mêmes pour la population.

            Partout, les dirigeants, chacun chez eux, sont d'abord au service des plus puissants, des parties les plus riches de la population, ou des grosses industries d'armements. Partout, ils poussent à plus d'armements, plus d'armée. C'est qu'ils sont en concurrence. 

            Les gens qui ont des souvenirs de la guerre chez eux, ils la détestent. En Italie, ils ont eu le fascisme de Mussolini comme résultat de la Première Guerre mondiale : ils disent et répètent qu'ils ne veulent pas de guerre ; ils ajoutent le mot "paix" sur le drapeau italien. La plupart refuse que le pays renforce son armée, et pense qu'il y a plus urgent que dépenser pour la défense du pays. Même la Constitution dit que "l'Italie répudie la guerre (...) comme mode de solution des conflits internationaux".

            C'est encore plus vrai en Allemagne. L'armée y a été refaite après la Deuxième Guerre mondiale, avec l'idée qu'elle ne devait pas servir. Et elle n'a pas servi. On a donné à chaque soldat le droit de parler, de dire ses idées, et même de désobéir si les ordres lui semblent contraires aux valeurs. Le soldat peut aller voir un député, s'il craint sa hiérarchie. On a enlevé dans l'armée ce qui en fait une gloire : on ne parle plus de "courage", de "loyauté", de "bravoure" ; et le mot de "patrie" est supprimé. Tout cela n'a pas empêché l'Allemagne de devenir la troisième puissance économique du monde, derrière les Etats-Unis et la Chine.

            Dans un pays proche de l'Ukraine, la Hongrie, les dirigeants poussent, comme partout, à plus d'armée. Mais ils se sentent obligés de parler de paix. Parce que c'est la paix que veulent les populations. C'est même dans les régions qui touchent l'Ukraine que les esprits sont, encore plus, contre toute participation à la guerre. 

            En France, on nous montre en exemple Zelenski, le chef de l'Ukraine. C'est un très mauvais exemple ! Un dirigeant vraiment au service du peuple aurait fait l'inverse de ce que fait Zelenski ; il se serait tout de suite adressé aux soldats russes qui ont envahi l'Ukraine ; il leur aurait rappelé qu'il n'y a pas longtemps, ils étaient dans le même pays ; il leur aurait parlé des familles qui se partagent d'un côté et de l'autre de la frontière ; il leur aurait promis de l'aide dès qu'ils décidaient de ne pas combattre. Et il aurait appelé sa population à en faire autant, auprès de chaque soldat russe, au lieu de tirer, de creuser un fossé de sang entre les populations. Voilà ce qu'un chef exemplaire aurait fait. Mais Zelenski raisonne comme tous ceux qui dirigent ce monde : par la guerre, pour la guerre.

            Et pourquoi tous ces dirigeants n'appellent pas leur peuple à agir en frères ? Parce que le peuple apprendrait vite qu'il peut agir seul, sans ces chefs de toutes sortes, généraux et même politiciens. Il pourrait même ne plus accepter de vivre dans l'injustice !

            C'est pour la paix qu'il faut combattre. Pas besoin d'armes coûteuses pour cela. Entre humains, les paroles et les gestes de fraternité, les idées d'entente et d'entraide, voilà nos meilleures armes.

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