Autres textes
Si l'on veut comprendre ce qui se produit lors de l'arrivée d'un fascisme au pouvoir, au moins dans un cas particulier, celui de l'Italie, -qui est tout de même le premier cas dans l'histoire - ce livre est particulièrement éclairant. Tasca était alors un communiste, et même un opposant à l'intérieur du mouvement communiste.
L'intérêt premier de son ouvrage est qu'il va au-delà de la description habituelle et froide des mouvements de classes ou des positions politiques. On sent un vécu, en direct, et un ressenti très sensible de la mentalité, de la psychologie, des différents acteurs, au fil de l'histoire qui amène à l'avènement du fascisme.
Certains aspects de cette question ont probablement manqué y compris à un Trotsky ou un Lénine, même s'ils ont vécu et parce qu'ils ont vécu de toutes autres situations.
On réalise, par ailleurs, à quel point les différences de situation sont innombrables avec les évènements de notre époque : nous sommes très, très loin, d'une montée du "fascisme". L'on est par contre absolument à l'intérieur d'une tout autre évolution, pour laquelle nous nous avons repris le terme de "populisme", et qui méritera d'y travailler encore.
Tasca a traversé la période des nombreux fascismes européens (Italie, Allemagne, Espagne, Bulgarie, France) après lesquels il donne une réflexion plus globale, ici à partir des pages 39 (premier épilogue). Mais on ne peut profiter pleinement de ses analyses qu'à la condition d'avoir pris la peine de lire les pages précédentes, qui touchent à la chair du problème.
A noter, Tasca participera un temps à une tendance socialiste française qui a rejoint le gouvernement de Vichy, où il a travaillé au ministère de l'Information.
Les dessous de la "crise grecque" : ou comment les banques françaises et allemandes se sont sorties de leurs affaires douteuses, suite à la crise des subprimes. Et comment surtout, on a fait payer pour cela, et on continue de faire payer la population grecque.
Une vue profondément humaine des différentes situations de domination. Tout en dénonçant les systèmes de domination, l'auteur regarde en face les comportements et la responsabilité des dominés aussi, dans la mesure où cela participe au maintien de la domination.
Les Kurdes, le peuple le plus nombreux a n’avoir pas son Etat, sont à la recherche de celui-ci depuis un siècle au moins. Nous essayons d'examiner ici à quoi s’est heurtée cette volonté, et en quoi elle a été habilement récupérée, utilisée et en même temps refusée, par les grandes puissances occidentales, comme par les pays de la région.
Les religions considèrent les origines, que ce soit celles de l’homme comme celle du monde, comme leur domaine réservé. Qu’apporte la méthode scientifique, en quoi elle consiste même, et à quelle compréhension nous amène-t-elle aujourd’hui ? Voilà le sujet de ce texte.
Une plongée dans les origines de la grande séparation du monde musulman entre sunnites et chiites. Le jeu actuel des puissances régionales et occidentales qui utilisent cette opposition dans les conflits de la région. Un éclairage sur les conflits encore brûlants ou même en cours, de Syrie en Irak, en Palestine ou au Liban, à Bahrein ou au Yémen.
Pourquoi, malgré des efforts parfois sincères, ce sont toujours les mêmes catégories sociales qui ont accès et profitent de la culture et des manifestations culturelles. Et comment une autre idée de la culture la rendrait accessible aux populations qui en sont aujourd’hui, de fait, exclues.